vendredi 9 décembre 2011

Expérience à chats n°378 - La réalité augmentée

Expérience achat, expérience achat, comme j'en parlais dans un précédent article c'est la tendance du merch' pour beaucoup d'enseignes. Alors oui quand c'est fait d'une façon réfléchie, on test le produit, on commence à l'adopter, à se projeter vivre avec, autrement dit à l'acheter. Oui mais voilà ça serait trop classique finalement de se limiter à ça non ?

"Classique, c'est à dire ? ಠ_ಠ

Eh bien oui, il ne suffit pas de faire tester le produit pour que le consommateur ait une expérience qui lui donnera envie d'acheter. Alors après on peut avoir différents concepts. Et un qui m'a particulièrement plu et interpellé, c'est celui de réalité augmentée.  Petite définition wikipedia "La réalité augmentée désigne les systèmes informatiques qui rendent possible la superposition d'un modèle virtuel 3D ou 2D à la perception que nous avons naturellement de la réalité et ceci en temps réel."
Jusque là, on ne voit pas trop où je veux en venir, mais le but est tout simple: n'est ce pas là finalement la véritable alternative au e-commerce ? Parce que oui l'avantage du e-commerce c'est des prix bon marché (moins de coût de fonctionnement), et pas besoin d'aller au magasin. Alors que diriez vous si le magasin venait  à votre rencontre durant votre vie quotidienne ? Grâce à la réalité augmentée ce serait le cas ! 


"Ohla, je crois que je viens de zapper sur un blog SyFy !" 



Eh bien non, c'est déjà possible ! En Corée (du Sud bien-entendu), on retrouve le premier supermarché virtuel. Et où ? Sur le quai de votre métro !! Le concept est simple, on retrouve des panneaux lumineux qui prennent la forme de rayons et proposent les divers produits. Possibilité de se faire livrer, on règle avec son smartphone. Avantage pour le distributeur, on conserve l'aspect merchandising, et théatralisation du point de vente, au contraire d'un site internet pour le drive de l'enseigne. On a donc ici une très bonne recette pour développer un nouveau mode d'achat !

Source Merchandising News
Florian Jolivet

Un Noël chocolaté !

Je reviens de chez Carrefour et alors que j’avais une liste de course bien établie à l’avance, je suis finalement rentré avec des achats imprévus, notamment des chocolats (Ferrero rocher, pyrénéens de Lindt etc..). Pourquoi ai-je craqué aujourd’hui alors que jusqu’à maintenant je n’avais même pas fais attention à la présence de ces produits dans le magasin ? :/ Et chaque année à la même période c’est pareil ! Certains de mes collègues dont je tairai le nom disent que c’est simplement parce que je suis un morfal ! Cela peut jouer en effet, mais je crois plutôt que ce phénomène d’achat impulsif est lié à une organisation efficace aux méthodes infaillibles pour servir la population ! … Mais non je ne parle pas de la CIA ni du KGB mais de la grande distribution et son merchandising !!!
En effet, Noël approche à grands pas. Une aubaine pour les magasins, qui adoptent une stratégie de merchandising adaptée à cette période propice à la démesure en matière de dépenses des consommateurs et aux achats d’impulsions.
Les enseignes jouent sur la séduction et stimulent l’intention d’achat des consommateurs grâce à la mise en place d’une atmosphère féérique digne de Noël sur laquelle je ne reviendrai pas puisque un autre article de ce blog en parle déjà.
En revanche, je m’arrêterai davantage sur la mise en valeur des chocolats de Noël dans le magasin. En effet, on trouve sur le côté gauche de l’allée pénétrante des « stands » où sont exposés des idées cadeaux (dvd, livres, jeux de société etc…) mais où surtout une place considérable est accordée aux chocolats Ferrero, Lindt, Kinder, M&M's et autres marques alléchantes. L’emplacement des chocolats en cette période de l’année n’est pas anodin. Tout le monde ou presque passe devant, et nous savons bien qu’à l’approche de Noël, bon nombre d’entre nous meurt d’envie de manger ces chocolats (l’explication est davantage publicitaire et marketing que rationnelle).
En les plaçant ici et avec une telle visibilité, les enseignes de distribution facilitent la recherche des personnes qui ont de toute façon prévu sur leur liste de courses d’acheter des chocolats pour recevoir ou offrir au moment des fêtes, ou bien  encore pour leur consommation personnelle.
Cet emplacement permet aussi de « piéger » les autres catégories de consommateurs, comme ceux qui mangent les chocolats de Noël mais sont capables de s’en passer et qui, par conséquent, ne prévoient pas cet achat sur leur liste en  pensant « bof, ce n'est pas indispensable, on verra si je passe devant le rayon ». Oui mais voilà, ce consommateur ne fait pas 20 mètres dans le magasin sans tomber face à cette masse impressionnante de chocolat qui ne demande qu’à être dévorée ! Et là, difficile de résister…
 
Puis pour finir, il y a un dernier type d’individu qui se transformera en consommateur grâce à ce merchandising spécial « fêtes ». C’est celui qui n’a songé, à aucun moment, à acheter ces gourmandises mais qui, face à la montagne de chocolats qui le domine, se dit « ah tient des Ferrero rocher. Oh allez, j’en prends une boîte. Y a pas de mal à se faire plaisir pour Noël ! ».




Alors, certes, ce marchandisage est complètement logique et peu sembler simpliste (palettes au milieu de l’allée) mais il est particulièrement efficace car immanquable. Et aujourd’hui, il a eu raison de moi…
Simon P.

jeudi 8 décembre 2011

Extravagance

Les inspirations et la créativité de certains peut donner un merch' des plus fou et des plus audacieux.
Voyez quelques exemples :

Kirk originals eyewear (Londres)



L'entreprise de lunettes "d'Originaux" de Kirk a ouvert son magasin principal à Londres en février avec comme position un lancement de luxe.


Cette présentation pour la boutique de 66 m² a été conçu par la "London-based Campaign".





La palette de couleurs en noir et blanc et pratiquement aucun ameublement (une lunette par « têtes » - 187 têtes - au mur pour les cadres) garantissent que les clients se fixeront sur les lunettes, et pas sur des signes extérieurs.

Les grands graphiques de clignotement d’œil  dans la fenêtre parlent d’eux-mêmes, un langage clair qui part sans aucun doute de ce qu'ils vendent.




 Boutique Bow (Berlin)



Une structure branchée avec des briques, quelques pneus et beaucoup de lumières. Ceux-ci sont les éléments du design de Bow à Berlin, une bijouterie et une boutique de mode de cuir. Ce hall d'exposition  a ouvert il y a quelques semaines en novembre  dans le célèbre Berlin Ouest.

Le magasin affiche le travail de deux dessinateurs allemands : les sacs de cuir d'haut-fin, les ceintures et les autres accessoires par Michael Lawrenz et les montres, la bijouterie et les accessoires par chrétien Koban.



Le dessinateur Neels Kattentidt a préservé le caractère des surfaces de brique rugueuses et refroidit des arcs de la vieille structure de chemin de fer, et a créé un réduit à l'atmosphère de galerie branchée en utilisant le minimum de composants hors-contexte.

Il a évité les images typiques,  « lustrées et luisantes » des boutiques de luxe en détournant  avec enthousiasme des innovations admirables, tel que des pneus de voiture.

C’est presque quatre tonnes de pneus qui ont été coupé, connecté, vissé et cloué pour les ajuster avec les LED-ALLUMANT et rétro-éclairés blancs du plafond afin que les tables d'affichage rayonnent.



 Boutique Gap à Vancouver (Canada)








L'agence canadienne Cosette a littéralement mis à l'envers la boutique et ces alentours. Effet garanti!







 Tout ceci pour promouvoir le nouveau slogan : « Shoppin turned on its head« . C’est également pour mettre en avant leur nouveau système de fidélité : si l’article acheté est moins cher plus tard sur une période de 45 jours, vous êtes automatiquement crédité de la différence.



Podium 1 (Paris)





Podium 1 est un magasin de bijouterie à Paris (au 334 rue St. -Honore, Paris 1er, juste en face de Colette). Le petit magasin de 50 m² suinte l'éclat et le vieil argent, la patine et le luxe.






Le sentiment de luxe est créé par le papier peint texturé, les antiquités sombres ou les ameublements de bois vieillis, les vitrines courbées avec des verres épais.






 Boutique Cape Town's Men (New York)


Le designer d’architecture et d’intérieur, Rafael de Cárdenas, a approché le magasin pour homme  avec une touche beaucoup plus légère.

La boutique à deux niveaux, situé dans un bâtiment historique, elle respire la lumière et la couleur.

Le deuxième niveau est en évolution constante. Il s'agit d'un espace de création, où les créateurs locaux et internationaux présentent leur travail.




Anthony D.

Source : The Cool Hunter